Carpe : COMMENT REUSSIR SA PECHE ? #1

Partie 1

Voici une longue série d’articles concernant la pêche de la carpe où nous verrons quels sont les points indispensables à connaître et à réaliser afin de maximiser les chances de faire du fish. Attention, le capot est toujours possible ! Nous avons coutume de dire que la pêche n’est pas une science exacte, mais c’est vrai, car la nature est plus forte que nous autres, « pauvres pêcheurs ». Et ce n’est pas parce que nous sommes bredouilles que nous sommes mauvais. Il y a énormément de paramètres qui entre en jeu. Néanmoins, nous pouvons réduire grandement le risque d’être « brocouille » (comme on dit dans le bouchonnois…).

La pêche commence quelques jours avant d’être au bord de l’eau ! En effet, il nous faut connaître les conditions météos avant et pendant la pêche et trouver un maximum de renseignements sur le lieu convoité. Tout ceci va nous permettre de définir quelle stratégie mettre en place, quels appâts emporter, quel matériel. Il faudra bien préparer la session, se renseigner sur le règlement et les arrêtés préfectoraux, ne pas oublier la carte de pêche, ne rien oublier pour « vivre » correctement au bord de l’eau, préparer les appâts, etc, etc…

1°/ Y a-t-il des fluctuations de températures avant et pendant la session ?

Un changement brutal de température n’est jamais bon. Par contre, si elle s’est stabilisée depuis plusieurs jours, les carpes se seront adaptées et ne resteront pas sans s’alimenter.

La carpe étant un animal à sang froid, son métabolisme est directement lié à la température de l’eau. Ainsi, plus l’eau est froide, moins la carpe s’alimente. Il sera alors judicieux d’amorcer léger, voire pas du tout (pêcher en single hook baits) et d’avoir une esche attractive aussi bien visuellement qu’olfactivement. Nous pourrons également escher des appâts artificiels qui auront un effet « leurre », c’est-à-dire que la carpe ne saisira pas l’esche uniquement parce qu’elle a faim mais, par curiosité car c’est une grande opportuniste. On emportera alors des bouillettes riches en hydrate de carbone (glucides) mais faibles en protéines car moins digestes (aucun souci avec de la protéine de poissons soluble). Le maïs doux est excellent en période froide car il est petit, bien visible et sucré. N’oublions pas non plus les asticots ! Les carpes les adorent et les petits poissons blancs ne nous embêteront pas beaucoup en eau froide. Attention de ne pas pêcher avec ces larves la nuit, c’est strictement interdit en France. On sait, par cette info sur la température, qu’on trouvera les carpes dans les fosses mais, elles peuvent monter vers des lieux peu profonds si le soleil réchauffe la surface.

Dans des températures, disons de 16 à 22°C, on pourra se permettre d’emporter avec nous de grandes quantités d’appâts pour faire face à une éventuelle frénésie alimentaire (quelle frustration de ne pas avoir assez de bouillettes ou de graines pour finir une session…). Tout dépend aussi du cheptel piscicole présent dans le lieu de pêche que vous allez pêcher.

Par canicule rien ne sert d’amorcer lourd. Les poissons manquent d’oxygène mais on peut les trouver dans des endroits plus profonds (car plus frais et plus oxygénés) ou, à l’inverse, dans peu d’eau sous des arbres par exemple ou à une arrivée d’eau (souvent plus fraiche et plus oxygénée). On sait que dans ces conditions thermiques, il est fort probable de voir des carpes en surface. Il faudra alors penser à prendre des esches flottantes, comme des pop ups ou, mieux, du pain afin de les pêcher en surface. Malgré tout, si les poissons ne bougent pas du tout, il est fort à parier qu’elles ne voudront pas de votre appât.

Ne négligez pas non plus le zig rig…

Au-delà de l’impact direct sur le poisson, les prévisions météos nous permettent également d’anticiper des conditions climatiques difficiles. On emportera alors le nécessaire pour y faire face comme les équipements que Pêcheur Extrême vous propose…

F.D. pour Pêcheur Extrême.